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Le stickbait
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"La façon de prendre vaut mieux que ce que l'on prend."
Si vous partagez cette idée, le stickbait est fait pour vous
À première vue on dirait un poisson nageur qui aurait perdu sa bavette, mais la ressemblance ne va pas plus loin. À l'arrêt, le stickbait flotte en position verticale, la tête dépassant de l'eau. À la récupération, ou plutôt à l'animation, il nage en zigzags très prononcés.
Cette allure provocante et saccadée s'accompagne d'un méchant sillage en surface, et, pour certains modèles, d'éclaboussures bien bruyantes finement rehaussées d'un cliquetis de billes d'acier du plus bel effet sonore. Autant dire que ce leurre ne passe pas inaperçu.
Ce qui est sûr, c'est que le stickbait semble avoir le chic pour faire monter la moutarde au nez de certains carnassiers comme le black bass, le brochet ou la perche. A noter que le Sammy, stickbait japonais, c'est rendu célèbre sur les bar bretons et ce sont les pêcheurs en mer qui ont véritablement "lancé" ce type de leurres en France.
La réaction des carnassiers au passage d'un stickbait est souvent violente, parfois même, dans le cas du brochet, d'une violence inouïe. C'est pourquoi ce leurre est si passionnant : c'est une pêche riche en émotions. Dans la plupart des cas l'attaque n'est pas motivée par un réflexe alimentaire mais bien par un instinct meurtrier, sinon comment expliquer qu'on prenne régulièrement des perchettes ou des brochetons à peine plus gros que le leurre ?
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Convaincu d'essayer le stickbait ?
Voici alors quelques recommandations.
- Rechercher les zones peu profondes, disons jusqu'à 1m50 - 2m (ou moins), et plutôt encombrées, notamment les lisières d'herbiers.
- L'animation du stickbait est un peu surprenante, mais enfantine quand on en a compris le principe. Un coup de poignet sec, puis donner aussitôt 30 cm de mou dans la ligne : le leurre basule vers l'avant et part sur le côté, c'est le zig. Dés qu'il ralentit une nouvelle impulsion suivie de mou dans le fil lui fait faire volte face et le renvoie dans l'autre direction, c'est le zag. Enchainer les zigs et les zags à volonté en observant éventuellement des poses de temps en temps. L'apprentissage ne demande pas plus de 5 ou 10 minutes, ce qui n'est pas cher payé au regard des émotions que vous allez connaître.
- Ne vous laissez pas surprendre : à la touche, aussi violente soit-elle, il faut ABSOLUMENT rendre la main une seconde, le temps que le carnassier redescende. Si vous ferrez instantanément vous êtes à peu près sûr de lui enlever le leurre de la gueule ou de le décrocher rapidement.
- Si vous manquez ou si le carnassier rate votre leurre (ce qui est fréquent), vous avez toutes les chances de le repiquer au passage suivant. Cette fois appliquez-vous !
Effet teaser, postes
et matériel
À première vue, le stickbait est un leurre du tout-ou-rien, qui ne donne que lorsque les carnassiers sont dans un certain état d'esprit.
C'est du moins l'impression que l'on s'en fait au début, les résultats étant généralement très irréguliers selon les jours et surtout selon les heurres de la journées. Par la suite, si l'on creuse un peu, on s'aperçoit que ce leurre a une gamme d'utilisation plus importante qu'il n'y paraît.
Non pas qu'il soit efficace en toutes circonstances (aucun leurre ne l'est), mais en l'animant différemment, avec un peu plus de subtilité, on parvient encore a prendre des poissons, ceux qui sont potentiellement mordeurs mais peu agressifs. Un bass, par exemple, ne se rue pas systématiquement sur un popper très bruyant. On sait que parfois il s'en approche et prend le temps de l'examiner scrupuleusement avant de l'attaquer. Il en va de même du stick bait : quand les carnassiers ne semblent pas bien décidés, une récupération qui alterne les phases d'animation plus ou moins sèche, les arrêts de 5 ou 10 secondes, les tremblements sur place, permet souvent de déclencher quelques attaques, qui sont alors beaucoup moins violentes.
Photo: Ces herbier sont trop denses en surface pour le stickbait.
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Mais il existe une autre utilisation intéressante et inattendue du stickbait : l'effet "teaser". Scénario classique : vous pêchez un secteur au stickbait, sans résultats. Après quelques lancers vous changez pour un leurre plus discret, par exemple un poisson nageur, et au premier passage : boum ! La réaction la plus logique est de se dire "tiens, aujourd'hui le stick ne marche pas, ils veulent du poisson nageur". En fait c'est souvent la combinaison des deux leurres qui est la clef.
Une tactique similaire était employée par les pêcheurs de saumon, qui faisaient quelques passages à la crevette pour faire "bouger" un éventuel poisson calé dans une fosse (on peut aussi penser à l'action du clonk sur les silures).
Le stickbait peut "réveiller" un carnassier aphatique, probablement parce que son action ressemble beaucoup à une chasse en surface. Il ne l'attaque pas forcément, faute de réelle agressivité, mais il peut devenir réceptif et prendre un leurre à l'allure plus "naturelle".
Ça ne marche évidemment pas à tous les coups, mais assez souvent pour n'être pas une coïncidence.
Les postes à stickbait
Photo: Secteur idéal pour le stickbait.
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On peut lui faire emprunter les couloirs entre les bancs d'herbiers.
Bien qu'il soit théoriquement possible de faire monter un carnassier de plusieurs mètres de profondeur, j'avoue que ça ne m'est guère arrivé. Je recherche donc les zones peu profondes, disons jusqu'à 1m50 - 2m, et plutôt encombrées. Ne s'enfonçant quasiment pas, le stick bait est à l'aise même dans 10 cm d'eau libre au dessus d'un herbier. Ayant besoin d'un peu d'espace pour s'exprimer, il est moins pratique qu'un popper pour pêcher dans un mouchoir de poche, par contre il le surpasse nettement quand il s'agit de faire du chemin le long d'une bordure de roseaux ou dans un couloir entre les herbes. C'est un leurre nettement plus "dynamique" que le popper.
On peut aussi l'employer pour "pêcher l'eau" dans les zones semi encombrées, comme certains secteurs d'étang où les herbiers sont clairsemés sur une surface importante et le poisson posté un peu n'importe où. Mais dans ces conditions il existe (à mon avis) d'autres leurres plus performants, comme le spinnerbait et certains poissons nageurs. Le stickbait ayant tout de même l'avantage de se lancer très facilement et de rester en surface (pas de risque d'accrochage), il peut être préféré pour la pêche du bord.
Le matériel
Une canne courte et même très courte (2 mètres ou moins) facilite beaucoup l'animation. En effet, l'allure en zig zag s'obtient plus aisément si le scion est incliné vers le bas, pointe au ras de l'eau. D'autre part, les mouvements du poignet sont rapides et de faible amplitude, ce qui peut devenir assez fatiguant. Une canne longue constitue donc un handicap sérieux.
Trop raide et trop puissante en pointe, elle rate ou décroche le poisson. Une action trop souple nuit au contrôle du leurre en absorbant une partie des impulsions que vous lui donnez. Un modèle d'une puissance de 20-40gr et d'action rapide convient parfaitement. Casting ou spinning, ça n'a pas d'importance.
Nylon 26-28/100 ou tresse 14/100. Le bas de ligne acier est fortement recommandé dans les eaux à brochet (même si les puristes s'en offusquent...) mais en veillant à ce que le poids de cet avançon ne fasse pas basculer le leurre vers l'avant, ce qui nuirait à sa nage. Le mieux est de le faire soi-même, assez court (10-15 cm) et en acier fin, avec un émerillon et une agrafe de petite taille.
Salem
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"La façon de prendre vaut mieux que ce que l'on prend."
Si vous partagez cette idée, le stickbait est fait pour vous
À première vue on dirait un poisson nageur qui aurait perdu sa bavette, mais la ressemblance ne va pas plus loin. À l'arrêt, le stickbait flotte en position verticale, la tête dépassant de l'eau. À la récupération, ou plutôt à l'animation, il nage en zigzags très prononcés.
Cette allure provocante et saccadée s'accompagne d'un méchant sillage en surface, et, pour certains modèles, d'éclaboussures bien bruyantes finement rehaussées d'un cliquetis de billes d'acier du plus bel effet sonore. Autant dire que ce leurre ne passe pas inaperçu.
Ce qui est sûr, c'est que le stickbait semble avoir le chic pour faire monter la moutarde au nez de certains carnassiers comme le black bass, le brochet ou la perche. A noter que le Sammy, stickbait japonais, c'est rendu célèbre sur les bar bretons et ce sont les pêcheurs en mer qui ont véritablement "lancé" ce type de leurres en France.
La réaction des carnassiers au passage d'un stickbait est souvent violente, parfois même, dans le cas du brochet, d'une violence inouïe. C'est pourquoi ce leurre est si passionnant : c'est une pêche riche en émotions. Dans la plupart des cas l'attaque n'est pas motivée par un réflexe alimentaire mais bien par un instinct meurtrier, sinon comment expliquer qu'on prenne régulièrement des perchettes ou des brochetons à peine plus gros que le leurre ?
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Voici alors quelques recommandations.
- Rechercher les zones peu profondes, disons jusqu'à 1m50 - 2m (ou moins), et plutôt encombrées, notamment les lisières d'herbiers.
- L'animation du stickbait est un peu surprenante, mais enfantine quand on en a compris le principe. Un coup de poignet sec, puis donner aussitôt 30 cm de mou dans la ligne : le leurre basule vers l'avant et part sur le côté, c'est le zig. Dés qu'il ralentit une nouvelle impulsion suivie de mou dans le fil lui fait faire volte face et le renvoie dans l'autre direction, c'est le zag. Enchainer les zigs et les zags à volonté en observant éventuellement des poses de temps en temps. L'apprentissage ne demande pas plus de 5 ou 10 minutes, ce qui n'est pas cher payé au regard des émotions que vous allez connaître.
- Ne vous laissez pas surprendre : à la touche, aussi violente soit-elle, il faut ABSOLUMENT rendre la main une seconde, le temps que le carnassier redescende. Si vous ferrez instantanément vous êtes à peu près sûr de lui enlever le leurre de la gueule ou de le décrocher rapidement.
- Si vous manquez ou si le carnassier rate votre leurre (ce qui est fréquent), vous avez toutes les chances de le repiquer au passage suivant. Cette fois appliquez-vous !
Effet teaser, postes
et matériel
À première vue, le stickbait est un leurre du tout-ou-rien, qui ne donne que lorsque les carnassiers sont dans un certain état d'esprit.
C'est du moins l'impression que l'on s'en fait au début, les résultats étant généralement très irréguliers selon les jours et surtout selon les heurres de la journées. Par la suite, si l'on creuse un peu, on s'aperçoit que ce leurre a une gamme d'utilisation plus importante qu'il n'y paraît.
Non pas qu'il soit efficace en toutes circonstances (aucun leurre ne l'est), mais en l'animant différemment, avec un peu plus de subtilité, on parvient encore a prendre des poissons, ceux qui sont potentiellement mordeurs mais peu agressifs. Un bass, par exemple, ne se rue pas systématiquement sur un popper très bruyant. On sait que parfois il s'en approche et prend le temps de l'examiner scrupuleusement avant de l'attaquer. Il en va de même du stick bait : quand les carnassiers ne semblent pas bien décidés, une récupération qui alterne les phases d'animation plus ou moins sèche, les arrêts de 5 ou 10 secondes, les tremblements sur place, permet souvent de déclencher quelques attaques, qui sont alors beaucoup moins violentes.
Photo: Ces herbier sont trop denses en surface pour le stickbait.
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Mais il existe une autre utilisation intéressante et inattendue du stickbait : l'effet "teaser". Scénario classique : vous pêchez un secteur au stickbait, sans résultats. Après quelques lancers vous changez pour un leurre plus discret, par exemple un poisson nageur, et au premier passage : boum ! La réaction la plus logique est de se dire "tiens, aujourd'hui le stick ne marche pas, ils veulent du poisson nageur". En fait c'est souvent la combinaison des deux leurres qui est la clef.
Une tactique similaire était employée par les pêcheurs de saumon, qui faisaient quelques passages à la crevette pour faire "bouger" un éventuel poisson calé dans une fosse (on peut aussi penser à l'action du clonk sur les silures).
Le stickbait peut "réveiller" un carnassier aphatique, probablement parce que son action ressemble beaucoup à une chasse en surface. Il ne l'attaque pas forcément, faute de réelle agressivité, mais il peut devenir réceptif et prendre un leurre à l'allure plus "naturelle".
Ça ne marche évidemment pas à tous les coups, mais assez souvent pour n'être pas une coïncidence.
Les postes à stickbait
Photo: Secteur idéal pour le stickbait.
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On peut lui faire emprunter les couloirs entre les bancs d'herbiers.
Bien qu'il soit théoriquement possible de faire monter un carnassier de plusieurs mètres de profondeur, j'avoue que ça ne m'est guère arrivé. Je recherche donc les zones peu profondes, disons jusqu'à 1m50 - 2m, et plutôt encombrées. Ne s'enfonçant quasiment pas, le stick bait est à l'aise même dans 10 cm d'eau libre au dessus d'un herbier. Ayant besoin d'un peu d'espace pour s'exprimer, il est moins pratique qu'un popper pour pêcher dans un mouchoir de poche, par contre il le surpasse nettement quand il s'agit de faire du chemin le long d'une bordure de roseaux ou dans un couloir entre les herbes. C'est un leurre nettement plus "dynamique" que le popper.
On peut aussi l'employer pour "pêcher l'eau" dans les zones semi encombrées, comme certains secteurs d'étang où les herbiers sont clairsemés sur une surface importante et le poisson posté un peu n'importe où. Mais dans ces conditions il existe (à mon avis) d'autres leurres plus performants, comme le spinnerbait et certains poissons nageurs. Le stickbait ayant tout de même l'avantage de se lancer très facilement et de rester en surface (pas de risque d'accrochage), il peut être préféré pour la pêche du bord.
Le matériel
Une canne courte et même très courte (2 mètres ou moins) facilite beaucoup l'animation. En effet, l'allure en zig zag s'obtient plus aisément si le scion est incliné vers le bas, pointe au ras de l'eau. D'autre part, les mouvements du poignet sont rapides et de faible amplitude, ce qui peut devenir assez fatiguant. Une canne longue constitue donc un handicap sérieux.
Trop raide et trop puissante en pointe, elle rate ou décroche le poisson. Une action trop souple nuit au contrôle du leurre en absorbant une partie des impulsions que vous lui donnez. Un modèle d'une puissance de 20-40gr et d'action rapide convient parfaitement. Casting ou spinning, ça n'a pas d'importance.
Nylon 26-28/100 ou tresse 14/100. Le bas de ligne acier est fortement recommandé dans les eaux à brochet (même si les puristes s'en offusquent...) mais en veillant à ce que le poids de cet avançon ne fasse pas basculer le leurre vers l'avant, ce qui nuirait à sa nage. Le mieux est de le faire soi-même, assez court (10-15 cm) et en acier fin, avec un émerillon et une agrafe de petite taille.
Salem
